Le cloître

Le cloître roman mesurait 40 m de côté et ressemblait à celui de l’abbaye de Moissac. Il était orné de colonnes jumelles et de chapiteaux doubles à décors alternés de motifs végétaux et animaliers. Les portes ouvrant sur le cloître étaient ornées de statues-colonnes. Plusieurs de ces statues et de ces chapiteaux sont conservés dans le dépôt lapidaire du musée de Saint-Maur. Dans l’angle nord-est, à l’emplacement du puits, se trouvait la fontaine claustrale, seul endroit du monastère où les moines pouvaient se laver les mains, les pieds et le visage. Le jardin du cloître est évoqué par le Service des Espaces Verts sous la forme de carrés de végétaux rustiques dont la composition varie chaque année. Derrière ce jardin, on aperçoit dans la partie fermée du parc un ensemble de bâtiments hétéroclyte qui témoigne des aménagements successifs du site au 19^e siècle :

1. à gauche, les vestiges de la chapelle Notre-Dame des Miracles (12^e et 14^e s.), transformés en 1858. Elle abritait le tombeau du premier abbé, Babolein, et la statue de Notre-Dame des Miracles, vierge de calvaire du 12^e siècle conservée aujourd’hui dans l’église Saint-Nicolas, où elle est toujours l’objet d’un culte.
2. à droite, la villa Bourières (1858), restaurée par la Ville, future maison du patrimoine. Dans un angle de la villa, le cloître roman est conservé sur un mètre de hauteur.
3. au centre, une galerie néogothique fait la liaison entre les deux bâtiments et forme le décor d’un théâtre de plein-air. Les décors de cette galerie ont été pillés et il est envisagé de les rétablir dans le cadre d’une opération de mécénat.